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j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal

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Freja A. Bjareck
Freja A. Bjareck

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MessageSujet: j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal EmptyMar 4 Mai - 4:01

T'es une sacré folle. Tu touches le fond ma vieille. Si t'étais en face de moi, je te mépriserais. Peu fréquemment, elle se parlait ainsi. Peu fréquemment, heureusement. Il lui arrivait souvent de ne pas se comprendre, tout le temps en fait, mais parfois c'était à un point tel que ça l'obsédait. À un point tel que dans ces moments, elle avait autant de respect pour elle que pour ces idiots qu'elle croisait chaque jour dans les corridors de l'école. Elle ne pensait qu'à ça. Hier, elle s'en fichait. Hier, c'était le dernier de ses soucis. Par contre, aujourd'hui était un tout autre jour et Freja en payait déjà le prix. Elle n'avait jamais ressenti ce genre de...chose. Un truc à vous donner la chair de poule. Éprouver cette chose dégoutante était une capacité qu'elle n'avait pourtant pas. Alors pourquoi se torturait-elle avec cette histoire depuis qu'elle les avait vu ce matin, juste avant son premier cours ? L'idiote en question avait un énorme sourire refait et des lèvres aussi gonflées que le cul rouge d'un singe. De longs cheveux blonds, sûrement pas naturels non plus. Des vêtements griffés. Dès que Freja l'avait aperçue, haut perchée sur ses dix centimètres d'escarpin, elle l'avait détestée. Lui ? Il l'avait à peine regarder. Il avait eu plus d'intérêt pour la poubelle que pour elle. Pourtant, il lui avait accordé un bref regard. Un de ces regards furtifs qui cachent forcément quelque chose. Ce quelque chose, peu importe de quoi il s'agissait, n'avait tout de suite pas plus à Freja. Ça l'avait mise dans une colère noire. Tant pis, les autres en paieraient le prix.

« Mademoiselle Bjareck, pourriez-vous me rappeler pourquoi vous vous présentez à mon cours si c'est pour ne pas écouter ? » Freja resta silencieuse. Elle se contenta de le regarder, toute étalée sur sa chaise. Lentement, un sourire se dessina au coin de ses lèvres et un de ses sourcils s'arqua. « Si je réponds à ça, Monsieur, vous m'accuserez d'être impolie et mal élevée. Je suis seulement honnête envers vous quand je vous dis que vous me faites chier. L'intention est bonne, non ? » Comme à chaque fois qu'elle se donnait en spectacle ainsi, certains courageux ricanèrent au fond de la salle de cours. La plupart restèrent muets, Freja les imita. Son sourire cynique n'avait toutefois pas disparu lorsque l'enseignant lui ordonna de sortir de son cours et de ne revenir que lorsqu'elle aurait quelques notions de respect. La rouquine se leva donc, très lentement, ramassa le fouillis qu'elle avait étalé sur son bureau et se dirigea vers les sorties. En passant aux côtés de Solal, elle sentit la colère qu'elle avait oubliée refaire surface. Freja ne retint pas sa main lorsqu'elle celle-ci prit un élan pour aller se frapper contre l'arrière du crâne du jeune homme. Sans se retourner, elle continua sa route et quitta la classe en claquant la porte, fidèle à ses habitudes. À cet instant précis, elle avait envi de l'aimer et de se sentir aimée. Freja avait envi d'apprendre à aimer parce qu'elle s'y prenait très mal. En fait, ce n'était pas réellement dans ses facultés. Elle était encore capable d'éprouver des sentiments semblables, mais rien d'aussi pure et d'aussi vrai. Chose certaine : il valait mieux pour la santé mentale et physique de la dite blonde citée plus haut de ne pas croiser la route de Freja. Si Freja n'était pas capable d'aimer, elle était certainement capable de détruire, d'anéantir quelqu'un.

Elle passa le reste de sa journée à s'encrasser les poumons dans un parc où couraient un paquet de gamins sales. Elle enchainait cigarette après cigarette. Elle ne s'étonna pas en constatant qu'elle avait créé un véritable monticule de mégot à côté d'un banc. Cette connerie lui arracha un sourire. À force de ne rien faire, Freja s'endormit lorsque la nuit tomba. Elle ne se réveilla que vers les trois heures du matin. L'heure où il n'est pas conseillé de trainer dans les parcs parce que des types pas recommandées y trainent. Des types comme Freja, en fait. Toute ankylosée, la rouquine quitta son refuge et erra jusqu'aux dortoirs. Alors qu'elle allait prendre le couloir où se trouvaient les chambres des filles, elle bifurqua vers ceux des garçons. De toute façon, il ne serait sûrement pas là. Interdit aux filles ? Ça ne l'avait jamais arrêté. Freja se laissa guider par ses jambes, qui n'écoutaient décidément plus les ordres de son cerveau, et atteignit le fond du couloir. Elle se trouva face à cette porte. Sans gêne, elle tourna la poignée et entra dans la pièce plongée dans la noirceur. Solal n'était pas là. Elle l'aurait parié. La belle attrapa une petite balle qui trainait et s'installa dans le fauteuil du coin et lança la dite balle dans les airs jusqu'à ce qu'elle entende la porte s'ouvrir. Freja ne put que sourire. Pas le genre de sourire qu'il fait plaisir à voir, par contre. Un sourire frustré qui ne présage rien de bon. « Alors...As-tu eu autant de plaisir que lorsque tu me baises ? Elle est plus douée ? » Freja se leva de son siège et lui lança la balle. Elle s'approcha jusqu'à ce qu'elle soit assez près de lui pour attraper le col de son t-shirt et colla son front contre le sien avant de le repousser contre la porte.
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Solal Erström
Solal Erström

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MessageSujet: Re: j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal EmptyMar 4 Mai - 14:36

« Mr Eström ? m’avait-il appelé sans que je ne daigne répondre. Mr Eström ?… » Mais je n’avais jamais eu l’intention de m’arrêter pour m’entendre dire que ça n’était pas une heure pour traîner dans les couloirs et qu’il serait indubitablement meilleur pour mes études - et surtout pour mes résultats - de prendre du repos et d’être en forme pour le lendemain. Non, je n’étais décidément pas d’humeur à recevoir les clichées recommandations d’un connard dont je me foutais éperdument. Et puis… j’étais définitivement fatigué, effectivement. Je rêvais tout juste de dormir, de prendre ces fameuses quelques heures de sommeil et, surtout, de m’anéantir sur un bon CD de rock alternatif sans plus de souci que celui de me noyer dans le chaos de la batterie mariée à la guitare électrique suraigüe. Comme il persistait à me héler, je hâtai le pas et finit par m’engouffrer dans le dernier couloir qui menait à ma chambre. Quand j’eus refermé la porte derrière moi, en venant m’y adosser d’un soupir, je croyais naïvement le calvaire derrière alors que, de toute évidence, le pire demeurait à venir.

En découvrant la caractéristiques silhouette de Freja se découper dans la semi obscurité de la pièce, je ne fus pas surpris. Souvent, elle se glissait dans ma chambre et, quelques fois, je faisais de même dans la sienne. Ce n’était pas que nous passions de véritables nuits ensemble… simplement quelques heures, comme une fois de trop mais une fois tout de même. Cependant, la manière qu’elle eut de m’accueillir sur mon propre domaine me braqua immédiatement. Quand je sentis un objet volé près de moi, je ne pus que me rabattre le plus près possible de la porte. « A quoi tu joues, bordel ? » Mais mes mots furent étouffés par le discours qu’elle avait précédemment servi et que je ne vins à comprendre qu’à l’instant. J’en fus littéralement ahuri, et ça n’était pas tant le ton que le propos. Qui avais-je baisé, au juste ? Et puis, en quoi cela l’occupait-elle, d’ailleurs ? Aussi, lorsqu’elle se fût approchée de moi et m’eut complètement collé à la porte de ma propre chambre, je demeurai aussi perplexe qu’incrédule.
Je sentais son souffle sur ma peau, et cela ne me disait rien qui vaille. Pour autant, elle avait enfin réussi à attiser suffisamment de mon exaspération pour que, quelques secondes après sa frasque, je la repousse sèchement. « Mais va te faire foutre, lui dis-je brutalement. C’est quoi ton problème à la fin ? »

En lui lâchant un vague regard alors que je la dépassais pour prendre possession des lieux, je remarquai l’absence de mon camarade de chambre. C’était une chance qui me posa une question… où était cet abruti au moment où j’aurais tout donné pour l’entendre râler après les inopportunes visites de Freja, hm ? Si j’ignorais ce qui attisait tant cette absurde de comédie, j’eus préférence à ne pas y songer tout de suite. Dans cette mesure, je fis exactement comme si elle n’avait pas été là ; après avoir fait tomber ma veste, j’avais inséré un CD dans le lecteur, avait réglé les enceintes afin qu’elles ne furent pas tonitruantes pour le restant du couloir et m’étais plus ou moins jeté sur mon lit. Si elle n’avait pas été là, je n’aurais pas mis plus de quelques secondes à m’endormir. Mais ma conscience me rattrapa.

En faisant vite le tour, je ne trouvais pas. D’où venait cette réaction ? Pourquoi ? Comment ? Et pour quelle raison à cet instant, cette nuit même ? Elle était dérangée, vivement dérangée… mais c’était quelque chose dont je ne pouvais me dispenser, mais là. Hm… je l’aurais volontiers envoyé se faire foutre de nouveau, elle et ses putains de névroses, mais je ne savais que trop bien qu’elle ne tarderait pas à s’emporter de nouveau ; à vrai dire, comme il ne s’était pas passé plus d’une poignée de minutes depuis qu’elle m’avait quasi agressé, sa répartie me surprendrait nécessairement… et je n’étais pas sûr de vouloir me battre avec elle ce soir. Non, vraiment, pas ce soir.
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Freja A. Bjareck
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MessageSujet: Re: j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal EmptyMer 5 Mai - 1:28

Freja excellait non seulement dans l'art d'être une éternelle frustrée, elle se surpassait lorsqu'il s'agissait de mettre les gens en colère. Aussi brusquement sinon plus, Solal la repoussa et la rouquine s'arrêta lorsque ses jambes frappèrent le pied du lit. À quoi s'attendait-elle ? À ce qu'il la prenne dans ses bras et lui demande pourquoi elle se sentait défaite ? Certainement pas. Il aurait été le dernier à être capable de le faire. Avec Solal, c'était toujours ainsi. Le jour ils s'aimaient bien et lorsque les heures passaient, l'un ou l'autre trouvait un moyen d'emmerder l'autre profondément. Ce soir, c'était au tour de Freja de jouer la chieuse sentimentale et lourde. Elle le sentait déjà fuir, il projetait déjà de l'ignorer. Il était en train de lui glisser entre les doigts et elle ne put faire autrement que de se sentir bouillir. Lorsque le volcan Freja entre en éruption, il vaut ne pas être dans le parage et Solal semblait déjà s'y préparer en circulant dans sa chambre comme si elle n'y était déjà plus. Comme si elle n'avait jamais existé. La jeune femme resta au pied du lit et le suivit du regard aller de la porte jusqu'au lecteur, puis du lecteur jusqu'au lit. Il s'étala sur le confortable matelas. Le sourire malin de Freja ne s'évapora toutefois pas lorsqu'elle se retourna pour lui faire face. « Solal, mon pauvre Solal...Tu cherches toujours à me comprendre, n'est-ce pas ? Ne te torture pas à essayer, tu devrais plutôt te convaincre que je suis cinglée et hystérique, ce sera plus simple...Et beaucoup plus drôle. » En ricanant, elle recula jusqu'à la porte et se laissa doucement glisser contre celle-ci. Freja ramena ses jambes contre elle et les entoura de ses bras. Pendant quelques minutes, elle resta silencieuse. Il devait déjà avoir oublié sa présence et elle se ferait un plaisir de la lui rappeler en l'emmerdant jusqu'à ce qu'il ne la supporte plus.

Après cinq minutes, Freja se décida à le relancer. Elle monta au bout du lit et, à quatre pattes, s'avança jusqu'à lui. Son sourire était toujours aussi grand, beau et hypocrite à la fois. Au début, elle resta muette en se contentant de s'asseoir à côté de lui. Solal ne l'ignorerait plus longtemps. « Je ne savais pas que tu aimais les blondes...pleine de fric. Une bourge, vraiment ? T'en es là dans ta vie ? » Comme si elle n'en faisait pas déjà assez pour l'exaspérer, Freja osa s'avança doucement pour se mettre à cheval sur lui. Satisfaite, elle fit courir ses doigts sur le torse du jeune homme et se pencha finalement sur lui. Elle posa un baiser sur sa trachée, puis finalement sur son menton. Chaque fois qu'elle posait un geste, Freja observait attentivement sa réaction en se demandant quand est-ce qu'il exploserait, qu'il lui crierait des choses qu'elle ne voudrait pas entendre et qu'il oserait la jeter en bas du lit. Chaque fois, c'était toujours le même scénario. Sauf que ce soir, Freja était en plein délire et surtout, en pleine crise avec elle-même. Ce soir, Freja serait difficile à raisonner.

« Alors, c'est quoi son petit nom ? Allez, tu sais de qui je veux parler : cette grande blonde sans réelle personnalité ni quoi que ce soit qui puisse t'intéresser. » Chaque fois, elle repoussait les limites. Elle s'était penchée sur lui pour lui susurrer ces quelques mots à l'oreille avant de se relever, toujours aussi satisfaite d'elle-même. Trop satisfaite. Trop sûre d'elle. Freja empoigna les poignets de Solal solidement. « Tu voudras bien me prévenir avant de me pousser en bas ? Ainsi, si je tombe, tu tomberas aussi. À deux, c'est mieux ! » Le peu de raison qu'elle avait lui criait de fermer sa satanée gueule et de partir avant qu'elle ne regrette son comportement absurde. Freja était jalouse comme elle ne l'avait jamais été. Elle n'avait jamais été attachée à quelqu'un au point de vouloir en faire sa propriété. S'il fallait aimer pour être jaloux, alors elle l'aimait. Avec elle, c'était tout ou rien. « Ça me rend malade. Que tu la regardes. Que tu ne me regardes pas moi. Ça me rend MALADE ! »
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Solal Erström
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MessageSujet: Re: j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal EmptyJeu 6 Mai - 11:52

« Solal, mon pauvre Solal...Tu cherches toujours à me comprendre, n'est-ce pas ? Ne te torture pas à essayer, tu devrais plutôt te convaincre que je suis cinglée et hystérique, ce sera plus simple...Et beaucoup plus drôle, ricana-t-elle. »
Cinglée et hystérique, ça, elle l'était. Indépendamment la plupart du temps. Mais les deux à la fois relevait cependant du prodige. De l'exception. Et, d'ailleurs, c'était heureux. Tout alter-ego qu'elle pouvait paraître à mes yeux, nous n'en demeurions pas moins exaspérants l'un pour l'autre. C'était, là, la justice de la misanthropie, certes, mais aussi et surtout de l'anarchisme ; n'être attaché à rien ni à personne, ou presque, et, surtout se défaire de tout - absolument tout - ce qui pouvait, un jour ou l'autre, s'avérer n'être rien qu'une prison. C'était le credo que je m'étais fixé, et cela parce qu'on avait toujours donné raison à deux philosophies (qui, mêlées, donnaient crédit à toutes les aversions du monde) se présentant en ces termes : « faire confiance, c'est se destiner à être trahi » et « l'erreur est humaine ». Sur ces postulats, j'aurais aimé savoir comme il m'aurait été possible de confier tout mon être à quelqu'un et, à plus forte raison, à Freja dans mon cas.

Elle était complètement cinglée, oui. Et peut être défoncée à cette heure. Car son état me faisait davantage penser à des divagations qu'à une véritable facette de sa personnalité. Elle... déraisonnait, et plus encore que d'habitude. Et non comme d'habitude. Soit elle savait quelque chose que j'ignorais, soit elle avait absorbé une substance ayant gravement endommagé ses facultés intellectuelles. Très franchement, rien, en soi, ne m'aurait étonné.

Elle poursuivit son manège, longuement. Même quand elle fût assise sur mon ventre, je ne bronchai pas davantage (la vérité étant qu'elle m'exaspérait autant qu'elle me faisait un effet démesuré en la circonstance). J'ignorais même de qui elle parlait. Son comportement ne me semblait que plus aberrant au fil des minutes passant, l'impression qu'elle se montrait jalouse n'ajoutant qu'un peu plus à mon désespoir de mettre des concepts un tant soit peu humains sur ses réactions. Ce qu'elle cherchait, c'était à m'énerver, bien sûr... et le pire était qu'elle y réussissait d'une manière proportionnelle à mon état de fatigue circonstancielle. « Alors, c'est quoi son petit nom ? Allez, tu sais de qui je veux parler : cette grande blonde sans réelle personnalité ni quoi que ce soit qui puisse t'intéresser. » En croisant froidement son regard, ma langue claqua contre mon palet. « Va te faire... » Peu importait de qui elle me parlait, je ne voyais que la manière dont elle le faisait. Si elle avait voulu m'exaspérer jusqu'au point de non-retour, elle avait bien fait de s'y prendre ainsi et pas autrement. Ce soir, je n'avais aucune envie de me battre contre elle, aussi les choses allaient-elles se régler rapidement - et probablement violemment au rythme que le tout prenait.

Comme ses doigts se refermèrent sur mes poignets, je me sentis prendre de la défensive. Mes sombres iris dispersés d'amertume lui murmuraient alors comme elle avait tout intérêt à ne pas jouer à cela avec moi. Mais, bien sûr, elle n'entendit rien de cela. Elle n'entendait jamais rien de cette sorte.

Et puis vint le dénouement. Le fameux. Le tant attendu. Et inattendu également. « Ça me rend malade. Que tu la regardes. Que tu ne me regardes pas moi. Ça me rend MALADE ! » L'incompréhension, mêlée à la colère, me rendit vif et siècle. D'un geste rapide, ferme et peut être même violent, je la fis basculer sur le côté de sorte qu'il ne me fût guère difficile de la surplomber. Mes doigts se refermèrent autour de ses poignets que je vins placés au-dessus de sa tête ; le souffle coupé par la promptitude de mon acte, ma voix fût secouée dans chaque mot qui vint échapper à mes lèvres fulminantes. « Tu me fais quoi, là ?! grondai-je sourdement. On n'est pas maqués, tu te rappelles ? » J'eus terriblement envie de la gifler... puis le geste me parut hors de propos à cet instant. « Je ne te dois aucun compte, sifflai-je sombrement. Et j'baise qui j'veux... » Tout aussi soudainement, je la relâchai en me redressant. Mes lèvres coulaient d'injure et de grognements rien qu'à son attention, et je ne parvins pas à m'arracher à cet état.

J'aurais dû me lever, quitter cette pièce et prendre l'air. Mais rien. je demeurai. Pourquoi ? Parce que. C'était bien l'éternelle réponse à tous nos pourquoi. Quand ça n'était pas pourquoi pas ?...
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Freja A. Bjareck
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MessageSujet: Re: j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal j'ai décidé que t'étais ma propriété ▬ freja&solal EmptyVen 7 Mai - 1:59

Elle l'aurait tué. Là, maintenant, elle lui aurait lancé de gros cailloux jusqu'à ce qu'il l'implore de s'arrêter. Elle en aurait tiré une profonde satisfaction. Normal ? Absolument pas. Il faudrait peut-être que Freja songe à passer par le bureau du psychologue de l'école, un de ces jours. Certainement pas pour se faire psychanalyser, juste pour le faire chier autant que Solal lui donnait des envies barbares de meurtre. À cet instant précis, il était clair pour Freja que jamais personne ne l'avait exaspéré à ce point auparavant. Certes, ça lui passerait certainement, mais pour le moment, elle n'y pensait pas. Elle agissait comme une petite amie folle furieuse et surtout, excessivement jalouse. C'en était grotesque, mais elle n'en voyait rien. Elle le voyait seulement lui et la façon dont il se fichait royalement d'elle. C'était un art chez Solal. Il savait faire chier quelqu'un mieux que quiconque. Sauf que parfois, Freja le surpassait largement, comme maintenant. « ...foutre ? Termine tes phrases, t'auras l'air moins débile, mais c'est plus un secret ! » Freja s'agrippait toujours à ses poignets avec acharnement quand Solal décida que cette petite comédie avait assez duré. Violemment, il la fit basculer et la plaqua brusquement contre le matelas qui, heureusement, amortit le choc. Elle était allée trop loin. Beaucoup trop loin. Solal avait rapidement prit le dessus sur la jeune femme et à son tour, il tenait ses poignets noués au-dessus de sa tête.

C'était sûrement une bonne chose que le voisin de chambre du jeune homme ne soit pas présent. En même temps, s'il avait été là, Freja ne serait sûrement pas en train de se débattre. Ses yeux s'étaient assombris, comme voilés par la colère qui la torturait de l'intérieur. Cette colère qu'elle gardait pour elle et n'évacuait que lorsqu'elle avait envi qu'on la remarquer. Les mots qu'il lui cracha au visage lui nouèrent la gorge tant qu'elle eut de la difficulté à déglutir. Sous les effets de l'adrénaline, Freja avait la bouche aussi sèche que du papier sablé. Lorsqu'il la lâcha finalement, la jeune femme put finalement récupérer ses bras et frotta douloureusement ses poignets en restant étalée sur le lit pendant que Solal se redressait. Sa fréquence cardiaque devait frôler la tachycardie et elle cherchait désespérément à respirer pendant que sa gorge se dénouait lentement.

Freja s'était légèrement calmée. Certes, elle semblait encore hystérique, mais un peu moins furieuse. Elle aurait voulu le détester de toute ses forces, mais elle n'y arrivait pas. Elle aurait voulu se convaincre qu'elle ne dépendait pas de lui, mais elle n'y arrivait pas non plus. « Tu ne me dois rien ? » Freja le fixait d'une façon qui aurait effrayé n'importe qui. Lui ne l'était pas, il la connaissait trop bien pour l'être. « Tu me fais chier quand t'accordes plus d'importance à ces salope qu'à moi. Je mérite mieux qu'elles. Je vaux MIEUX qu'elles ! Et toi, t'es juste trop débile pour t'en rendre compte... » La jeune femme se redressa en saisissant l'oreiller qui était derrière elle. Sur un coup de tête, elle le lui lança au visage. Rapidement, elle vint s'asseoir sur lui et entoura son cou de ses bras. Elle s'agrippa à lui aussi fort qu'elle le pouvait, dans l'espoir qu'il n'arriverait pas à la repousser. Elle avait posé son menton sur son épaule et le serrait comme si sa vie en dépendait. « Je vais pas te laisser te débarrasser de moi comme si j'étais un vulgaire détail dans ta vie, j'suis pas qu'un détail, je compte, je suis pas folle et j'te déteste Solal, j'te déteste... » Ses phrases n'avaient même plus de sens ; Freja disait simplement tout ce qui lui passait par la tête à une vitesse où tout devenait incohérent.
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