leïlan Mon histoire, hein ? Voulez-vous vraiment écouter mon histoire ? N'en avez-vous pas assez de la vôtre, de celles de vos proches pour persister à écouter la mienne ? Elle n'est pas belle à voir, alors pourquoi insister ? Je vous intrigue, pfft. Bon d'accord, je vais essayer de faire ça banal, mais je ne dis pas que les émotions ne feront pas surface.
Par où devons-nous commencer ? Je suis un piètre orateur. Et pour parler de ma vie, alors ça... c'est encore pire. Je n'aime pas parler du passé, le présent me va amplement. Ma vie privée ne concerne personne. Je ne m'attache pas, je ne cherche jamais à approfondir mes sentiments. Je ne suis qu'une façade. Tout ce qu'on voit de moi, ce sont mes excès quotidiens. Ici, à Västerbotten, je suis connu en raison de mes beuveries, mes fêtes et mes nombreuses relations sexuelles. Soren Lancaster égal ça. Les plus informés savent que je suis le fils d'un grand politicien raté, mais c'est tout. J'ai beau avoir plein de potes, je n'en ai pas un vrai. Ainsi se résume ma vie, une solitude peuplée de souffrances. Première surprise, hein ? Soren Lancaster... malheureux ? Tout le monde me croit au-dessus de mes affaires, que je m'éclate comme un petit fou avec filles et boissons. Ben non, les sensations éprouvées avec l'alcool et le sexe ne m'aident pas. Je crois que c'est un bon moyen de s'évader du quotidien, mais j'ai tort, je le sais.... et je vais continuer.
Rappelons-moi le but de mon pittoresque récit.... mon histoire. Une biographie, quoi ? Je m'excuse, mais je ne sais vraiment pas quoi dire. Comment commence une vie ? Avec la naissance, hein ? Bon très bien, je vais faire de mon mieux, mais ma mère ne m'a jamais raconté ma naissance en détails. J'avais très peu de moments seul avec elle. Mon père ou un de ses serviteurs était toujours à nous surveiller du coin de l'oeil...
Je suis né dans la grande ville de Londres au Royaume-Uni. Je ne connais ni les circonstances de ma naissance, ni la température, alors allez au diable ! Je peux quand même vous dire que je suis né un trois mai, dans l'année 1990.
J'ai été élevé dans un horrible manoir à chimères du nord du Mayfair. J'avais à peine un an quand ma soeur, Abigail, est née à son tour. Nous deux avons été envoyé dans des écoles différentes dédiées à la classe riche de la population. Les règles là-bas étaient très strictes, je devais avoir de bonnes notes, sinon... Heureusement, j'en ai eu. J'étais excellent élève, j'avais des quatre-vingt-dix de moyenne partout. À l'école, j'avais quelques amis, mais je ne les invitais jamais chez moi. Je leur parlais à l'école et ça s'arrêtait là. Déjà, ce n'était pas normal. Quand je revenais de l'école avec mes cent pourcents, je les montrais à la ronde, assez fier. Ma mère se levait, alors... un large sourire aux lèvres.
Ma mère a été une femme soumise. Quand elle est tombée enceinte de moi, elle n'avait alors que mon âge actuel. C'était une femme magnifique, elle resplendissait dans ses robes et ses bijoux. Ce qui lui manquait, c'était l'assurance. Elle s'est rendue compte de la véritable nature de mon père seulement après avoir passé les tests de grossesse positifs. Alors, elle était prise au piège. Cette erreur lui aura coûté cher. Ma mère n'a jamais reçu d'amour de mon père. Peut-être un peu au début, mais j'ai du mal à me l'imaginer. Mon père est un monstre à l'état pur. Je suis sûr qu'il se contentait de faire l'amour quelques fois à ma mère et c'était fini. Sans passion. Elle était belle, pourtant il ne l'aimait pas. Mon père est incapable d'aimer. Elle était toujours là pour lui, mais il ne la remerciait jamais. Ma mère aurait pu tout foutre le camp, mais elle est restée... pour Abi et moi. Dans ses yeux, je pouvais toujours voir une tristesse infinie qui me brisait le coeur. Ma mère n'avait jamais son mot à dire sur les décisions paternels. Elle ne pouvait que les approuver. Mais elle était toutefois une femme rusée. Elle savait quand elle pouvait se faire accorder des faveurs à son mari. Pas pour elle, non... pour nous. Encore une fois, elle vivait que pour ses enfants.
Ainsi donc, ma mère se levait pour venir me féliciter de ma note, toute heureuse. Mais quand mon père était là, elle devait s'en abstenir. Et comme je l'ai dit plus tôt, des espions à lui la surveillait constamment. Ma mère a toujours vécu dans une prison. Elle ne pouvait jamais rien faire toute seule. Elle vivait dans une prison pour le seul crime d'être la femme d'un monstre. Mon père ne me félicitait jamais, il était indifférent à mes bonnes notes. En fait, il me faisait des crises inutiles pour clamer que si j'avais des mauvaises notes, j'allais passer un mauvais quart d'heure. En fait, c'était comme si je rapportais déjà des mauvaises notes. Il ne faisait pas la distinction.
M. Lancaster passait ses journées dans son bureau ou ailleurs en ville. Il partait aussi régulièrement en voyages d'affaires. Alors, on était encore surveillés. Heureusement, il n'était pas là souvent, c'était toujours ça de gagner. Je devais donc vivre avec un seul parent et qui ne pouvait pas jouer son rôle comme il l'entendait en raison de l'autre qui lui, n'était jamais là. On parle de moyens pour rendre ses enfants heureux ! Ma vie était un enchaînement de scènes noirs, je ne pouvais pas m'épanouir.
Pour ma soeur, c'était pire. Abi et moi avons toujours voulu nous entraider le plus possible, on s'aimait entre frères et soeurs, mais notre lien n'a jamais pu se renforcer... encore en raison de notre père. Abi était rejetée par notre paternel. Lui croyait que le sexe féminin était tout en bas de l'échelle et le masculin, tout en haut. Il croyait que les femmes devaient faire le ménage, la cuisine, bref... vouer leur vie à servir les hommes. Comme le faisait ma mère. Mais Abi n'était pas du tout d'accord avec cela. Une voix de révolte sonnait toujours en elle, mais elle était constamment refouler. Soit par les bons conseils de notre mère ou par les coups de notre père. M. Lancaster battait sa fille ! Et oui, il la battait. Moi, je ne pouvais que regarder. C'était assez épouvantable, mais ce qui me brisait le plus le coeur, c'était ma mère qui elle aussi regardait cela. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était soigner ses blessures après.
Mon père travaillait en politique. Il a toujours été présent dans les affaires du pays et c'est pour cela qu'on ne le voyait pas souvent. Avoir une femme et des enfants le faisait bien paraître au peuple, évidemment. Quand on se voyait forcer de l'accompagner pour ces séances de bonne figure, j'avais envie de crier à la foule, de leur montrer les bleus sur les bras et les jambes de ma soeur. C'était affreux. Tout le monde acclamait... un monstre. Mais un jour, on s'est rendu compte que mon père n'était pas aussi sympathique qu'il en avait l'air. Alors, sa carrière est commencée à tomber en chute libre. Si bien qu'un jour, on a dû quitter le pays.
J'avais seize ans quand on a fui l'Angleterre comme des traîtres. Du jour, au lendemain, tout était fini. On déménageait dans un pays très froid, nordique, la Suède. Les changements ont été nombreux et difficiles. Bien sûr, je n'avais auparavant pas beaucoup de vie sociale. Ça ne me dérangeait donc pas. Mais ça signifiait une nouvelle demeure, une température gelée et surtout, l'apprentisage d'une nouvelle langue. Ma soeur et moi avons suivi des cours intensifs du suédos pour oublier l'anglais. Nous sommes devenus bilingues, même chose pour notre mère. On nous a forcés à parler le suédois partout, même à la maison. Quelle serait votre réaction si je vous annonçais ça sur un coup de tête ? Ça a été pénible, croyez-moi.
Mais la vie a continué, mon père s'est rebâti une carrière, quoique... moins prestigieuse qu'avant. Son nom était demeuré sali. C'était un bon côté de la balance, mais ça ne m'apportait rien... sinon qu'il venait davantage nous emmerder à la maison. En fait, rien de positif n'avait ressorti. Ses crises étaient plus violentes et ma mère avait de plus en plus de difficulté à le contrôler. Ma soeur a reçu de nouvelles gifles et bleus. Même ma mère et moi y avons goûté. C'était peu agréable. Ce n'était pas que ça me faisait beaucoup mal physiquement, c'était plus mon orgueil qui était touché. Une vraie humiliation. Je comprenais maintenant ce que ma soeur devait ressentir. Et on restait là, absolument impuissants.
C'est à compter de ce moment que tout a changé. Je voulais renverser la vapeur. Je ne voulais plus que mon père soit Hitler et nous, les juifs. Je voulais que les rôles s'inversent. Je me disais qu'à trois, ça pourrait marcher. Abi et moi nous en sommes parlés et avons présenté le projet à notre mère. Celle-ci n'a pas voulu nous suivre. Elle nous a dit que ce n'était pas le moment, qu'il valait mieux agir une fois notre père calmé. Mais nous ne l'avons pas écouté. Abi et moi avons mijoté des tas de vilains coups contre notre père et ses domestiques cruels. C'était la pagaille, on adorait ça. On était comme des gamins, mais on serait adultes dans deux-trois ans ! C'est à cette période que la relation entre Abi et moi a pu s'améliorer. Malheureusement, ça a été de courte durée.
Mon père a pété une crise folle. Toute ma liberté a été coupé nette. On m'a placé dans une pièce vide pendant une semaine. On m'apportait les repas et je devais dormir par terre. Vous pouvez m'expliquer ?! Je commençais à croire que mon père n'avait plus toute sa raison et ça me faisait peur. On avait trop joué avec le feu et voilà le résultat. Je n'arrivais pas à croire qu'il était allé jusqu'à ce point. Quelques temps plus tard, j'étais envoyé à Västerbotten.
Ma vie là-bas commença. Je ne revis plus ma mère, ni ma soeur. Une colère noire naquit en moi. Je ne pouvais pas la contrôler. Quand je me laissais aller aux larmes, je les essuyais avec violence. Je voulais être fort, je voulais qu'on m'écoute. C'est là que j'ai tombé dans le vice. En peu de temps, je suis devenu ce que je suis aujourd'hui. Sexe et alcool sont devenus mes mots maîtres. Je commençai à faire la fête pour oublier toutes mes douleurs. Mes notes commencèrent à diminuer. La pression se fit forte, j'allais devoir retourner au manoir si je ne réussissais pas. Ainsi, mes notes ont remonté, mais j'ai continué à vivre ma vie de débauche. Je commençai même à toucher à la cigarette et la drogue.
Chaque soir, après l'école, j'organisais ou allais à des fêtes. À ce moment, c'était le
free for all. Je n'étais pas vraiment lucide. Je baisais avec n'importe quelle fille, je m'amusais avec des potes, on se lançait des défis. Aujourd'hui, c'est toujours comme ça. Je montre toujours ma façade, mais quelque chose a changé. Je me suis rendu compte que je suis bisexuel. Il y a un gars qui m'hypnotise et on commence à se rapprocher. Lui aussi est absolument hétéro à première vue. Comme moi, il fait la fête. Mais lui aussi a une façade...
Je ne sais pas comment cela va tourner. Lui et moi, on est maintenant potes. Je vois bien qu'il ressent les mêmes sentiments que moi, mais on ne veut rien changer à la situation. On est bien en hétéro et en gars populaires.
Pendant ce temps, ma soeur, Abi est arrivée. Dieu sait comment, ma mère a réussi à convaincre mon père de l'envoyer ici aussi. Je vais pouvoir commencer à vivre une vraie relation avec elle, mais ce qui se passe avec ma bisexualité me pertube. Je joue à l'aveugle, je ne veux pas voir la vérité. Je ne veux pas accepter cela et j'en connais un qui penserait la même chose... mon père. Il va bien finir par sévir.
Voilà, maintenant... vous connaissez tous mes secrets. Vous savez désormais que le Soren que vous voyez n'est pas le vrai. Si ça peut vous servir, tant mieux ! Lancer des rumeurs, des potins, si vous voulez. Alors, je saurai que vous n'êtes pas honnête.
hollow art | Pseudo -> Neverland. Age -> 13 ans. Ou as-tu trouvé le forum ? -> Sur PRD. Groupe -> Merteuil et Valmont. Avatar -> Alex Pettyfer. Personnage (inventé ou scénario) -> Inventé. Commentaire -> Design magnifique, activité étonnante, contexte original et blabl... c'était mes radotages élogieux. (: |
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Dernière édition par Soren E. Lancaster le Ven 14 Mai - 22:36, édité 15 fois