« Embrasses –moi, cap ou pas. … Devant elle. De toute façon, ce n’est pas comme si tu t’intéressais vraiment a cette fille, alors… cap, ou pas. Rien que pour voir sa tête face à la perte du nouvel amour de sa vie qui la trompe sous ses yeux !… »

La jalousie bouillonnait à un tel point que le temps d’une seconde Delilah avait perdu tout contrôle sur ses sentiments et ces deux mots « Embrasses-moi » s’étaient échappés d’entres ses lèvres sans même qu’elle ne comprenne ce qui se passait. Le voir charmer cette pov’ pouff l’avait tant enragé que son cœur s’était à nouveau brisé et inondé son corps de tristesse et de jalousie. { Oh Jealousy, look what you’ve done. You’ve got a hold of me, you’ve made me become, who I’d never be. And I’m running from. This jealousy look what its done. } Et ce n’était pas la première fois, ca avait commence il y a des semaines déjà, depuis le jour où elle l’avait reconnu, guitare sur le dos, en train de rentrer dans un café duquel elle en sortait. Le jeune avait eut de la peine à la reconnaitre, vu la surprise sur son visage, mais tout la minute d’après ils étaient ensemble face à un café à discuter mais surtout faire un pas dans quelque chose qui n’aurait de retour : jouer avec le feu. Le soir même ils s’étaient fixés un rendez-vous et dès ce moment là, ils ne furent presque inséparable, à l’école, en ville, en soirée, tout le temps ils se retrouvaient pour jouer à ce jeu dangereux qui allait les toucher plus qu’ils ne l’auraient cru.

La haine et l’amour en collision, c’est en sentant ses lèvres sur les siennes que Delilah se calma pour la première fois depuis longtemps. Cette peine qu’elle endurait avait disparut le temps de ce baiser qui lui sembla une éternité tant la fusion de leurs lèvres était parfaite. Ce moment, elle l’avait attendu depuis déjà des semaines, depuis le tout premier moment où elle s’était rendue compte que le petit garçon qui l’avait effrayé des coccinelles s’était transformé en un homme à caractère, charmant, craquant mais surtout ensorcelant. Était-elle tombée dans son filet ou le sien elle l’ignorait, mais tout ce dont elle savait était qu’il lui faisait tourner la tête, tant bien avec amour et haine. Ces moments là, lorsqu’elle le détestait le plus au monde alors qu’elle l’aimait en même temps, n’étaient autres que lorsqu’il acceptait d’accomplir son gage sans refus ; draguer et draguer, il ne cessait de flirter avec n’importe qu’elle fille que Delilah pointait du doigts, et à chaque fois qu’il se ramenait avec un sourire satisfait aux lèvres suite à sa victoire, elle se détestait elle-même encore plus ; d’être lâche à tel point de le laisser aller vers d’autres filles et d’être beaucoup trop faible pour lui dire ce qui se passait dans son cœur. Mais là, au moment où il déposa ses lèvres sur les siennes sans hésiter, envoutée par lui, son parfum, ses sentiments, cet effet qu’il produisait en elle, ces papillonnements dans son ventre, ce vertige, son cœur battant mille à l’heure et son sang lui montant au visage, elle mit pause au jeu durant ces quelques minutes où plus que lui et elle comptait et s’ouvrit à lui. La respiration paisible, les lèvres en mouvement lent et fiévreux, la respiration mélangé et la chaleur de l’épiderme partagé, Delilah ne pu s’empêcher de passer un bras autour du coup du beau brun, la tentation avait été trop forte et tout ce dont elle avait voulu avait été de le sentir encore plus proche. Mais voilà que la réalité était belle et bien là, et c’est en retombant sur terre qu’elle sorti une stupide excuse qui refroidit l’atmosphère et s’en alla en prétextant un rendez-vous. C’est quelque jours plus tard, en ayant repris le contrôle sur ses émotion et donc étant prête à nouveau à l’affronter, elle le rappela lui faisant savoir par des sous-entendus qu’il lui avait manqué et qu’elle s’ennuyait.

Un quart d’heure plus tard, sa guitare sur le dos, son bonnet à la tête, les manches retroussées, il venait d’ouvrir la porte de la salle de spectacle déserte. Son regard croisa le sien en dépit de la distance à laquelle ils étaient l’un de l’autre et de l’obscurité de la salle. Elle le suivit du regard, s’approcher d’elle, un combat entre sa raison et son cœur s’effectuant en son être plus profond. Lorsqu’il monta sur la scène éclairé seulement de quelques spots, où au beau milieu il y avait cette table sur laquelle, assise, elle l’avait attendu pendant ces 15 minutes, elle cessa de respirer durant quelques secondes avant d’afficher un large sourire à laquelle il répondu. Cessant de jouer sa mèche qu’elle enroulait autour de son doigt, elle descendit de la table et posa ses deux mains sur ses hanches avant de lui dire, imitant une voix boudeuse et amusée, tout en s’approchant de lui, un besoin qu’elle ne pouvait contrôler.

« Tu en a mit du temps dis moi ! J’en ai marre de toujours devoir t’attendre. Alors pour te faire pardonner tu vas devoir relever beaucoup de défi aujourd’hui ! »

Et dire que quand ils étaient petits, ces deux là ne cessaient de se chamailler. C’était plus le brun qui la taquinait, préférant faire partie du clan des garçons que formaient les trois frères de la jeune fille. Pendant cet été en Floride, il lui avait donné la chaire de poule des coccinelles, un des seuls insectes dont elle n’avait pas peur. Depuis, elle n’avait plus jamais porté ses pulls et chaussettes avec les dessins de coccinelles dessus. Elle lui en avait tellement voulu qu’elle s’était promise de prendre sa revenge. Mais voilà que les choses diffèrent avec l’âge, et au fur et à mesure que la jeune fille grandissait, cette petite rage qu’elle avait eut dans le passé c’était éteint il y a déjà depuis longtemps. Mais à la place de cette petite rage insignifiante, à présent, elle ressentait quelque chose de plus fort et plus dangereux envers ce petit brun qui s’était transformé en jeune homme charmant et mignon. Sa silhouette, son visage, son regard, ses lèvres, … il avait littéralement grandit, mais vraiment. Il n’était plus ce petit gosse embêteur, nah, il était complètement différent. Mystérieux, joueur, têtu comme un âne, fêtard, perfectionniste mais terriblement attirant, dès les premières minutes de sa rencontre 7 ans après ces vacances en Floride, il était devenu quelqu’un de complètement différent. Mais il était toujours resté mignon, quelque chose qu’elle n’avait jamais dit à personne à l’époque.

Là, dans cette immense pièce obscure où les seules lumières étaient centrés sur eux tel les deux protagonistes d’une pièce de théâtre, lui Roméo et elle Juliette, les mains sur les hanches, le souffle coupé par cette beauté divine, le regard amusé cachant les vraies émotions, elle lui fit savoir qu’il était en retard encore et encor et qu’il allait le payer. Face à lui elle perdait tous ses moyens, c’est pourquoi elle faisait semblant d’être amusée ou autre, mais lorsqu’il était face à lui et qu’en plus il s’en rapprochait ça n’arrangeait rien à la situation. A cet instant même, elle crut avoir une crise cardiaque, ouais, son cœur n’allait pas tarder à lâcher. Elle crut même qu’elle allait tomber dans les pommes tel l’effet qu’avait le jeune homme sur elle était puissant. Elle tenta d’ouvrir la bouche mais sans succès, c’est alors que lui ouvrit la sienne et des paroles en dégagèrent. Le regard plongé dans celui de Cooper, Delilah perdit toute connexion.

« … Je t’aime Delilah… »

Cette toute petite phrase de 4 mots ne cessaient de se répéter en échos dans sa tête, mais au contraire de diminuer, ça s’amplifiait de plus en plus au point qu’elle ne sente plus le sol sous ses pieds. Le vertige s’empara d’elle alors qu’en même temps son corps chamboulait de sensations de tout genre. Delilah finit par expirer un bon coup avant de rattraper sa respiration. Quelques secondes s’étaient écroulées alors que le jeune homme avait finit sa phrase. Il venait de se confesser, de s’ouvrir à elle tel un livre ouvert, d’ailleurs, là maintenant, il pouvait lire dans ses yeux, ce qu’elle, elle lisait chez lui. Ces quelques secondes durèrent comme une éternité avant que soudainement Delilah perde tout contrôle et passe ses bras autour de la nuque de ce jeune homme dont elle avait rêvé d’y goûter à nouveau à ses lèvres. Ce moment tant voulu se réalisa. A la fois passionnelle, à la fois fiévreuse, elle lui fit part de son amour à son tour. Elle le voulait, et lui seulement. Seul lui pour la première fois l’avait rendu si misérable face à une telle situation, elle n’avait plus aucun contrôle de sur son corps, il l’avait hypnotisé, ensorcelé. Mais se retrouver prisonnière de son cœur était la plus belle chose qu’elle n’ai jamais eut dans la vie. Elle l’aimait, et elle ne pouvait plus le cacher.

Tout doucement, à bout de souffle, leurs lèvres se détachèrent légèrement, le temps de respirer un peu avant qu’il ne reprenne encore plus langoureusement. Delilah ne pouvait plus s’arrêter. Les paupières clos, elle s’attaquait – littéralement – à l’aveuglette. Dans cette petite bulle que tout deux formaient, il n’y avait plus question des conséquences ou de demain, nah, il n’y avait que lui et elle. Son souffle, ses lèvres, son avidité, ses mains, sa peau, son parfum, tout, tout en lui la rendait dingue. C’est entre deux baisers que Delilah revint doucement sur terre. La respiration haletante, les joues en feu, les lèvres encore envieuses des siennes, elle se détacha d’entre ses bras, et recula de quelques pas. La poitrine montant et descendant suite à son rythme cardiaque irrégulier, Delilah passa une main sur son front évitant de croiser son regard. Mais l’instant lorsque cela fut, la seconde d’après elle était à nouveau entre ses bras à lui dévorer les lèvres tout en commençant à lui enlever sa veste. Lorsque je vous disais qu’elle avait perdu tout contrôle sur son corps, je ne rigolais pas… Elle l'aimait, certe, mais elle ne pouvait pas... et cependant, elle n'y arrivait pas à s'arrêter...

Elle avait attendu ce moment depuis si longtemps que c’est une fois entre ses bras qu’elle réalisa que tout cela ; ses paroles et ses gestes n’étaient pas le fruit de son imagination ou un rêve. Il était bien réel, là, dans cette salle qui avait été témoin de dizaines situations semblables à leurs, sauf que en ce moment présent ce n’était pas une pièce de théâtre mais la réalité, un moment important de leur vie. S’il y aurait eut un public, et qu’ils auraient été de simples acteurs reproduisant une pièce de Shakespeare, la scène aurait été envahit de roses et d’applaudissements tant leur baiser était passionnel et parfait. Tant lui était parfait !! Il avait été le seul homme à lui voler le cœur, ce tout petit organe lui permettant de vivre ne battait plus que pour lui. Ses bras autour du coup, les siens autour de sa hanche, ne pouvant plus tenir debout tant l’effet qu’il avait sur lui, heureusement qu’il la tenait sinon elle aurait déjà rencontré le sol.

There's only one thing two do three words for you. I love you. There's only one way two say those three words and that's what I'll do. I love you. C’était à sa manière qu’elle répondait à ses paroles qui lui avaient dévoilées ses sentiments pour la jeune fille : un simple baiser, mais un baiser des plus profond, un baiser qu’elle n’avait encore jamais fait à personne, et un baiser passionnel et fusionnel que jamais cette salle de spectacle ne connaîtra. Son cœur battait tellement fort qu’il lui suffisait de coller son torse contre sa poitrine pour le sentir. Deux aimants, ouais, c’était ça, ils étaient tels deux aimants avec lequel on jouerait à séparer et les laisser se coller l’un contre l’autre violemment. Tellement violement qu’à chaque fois qu’ils se rencontraient leurs gestes ne faisaient que s’accélérer et leurs désirs naissante s’amplifier. Jenny n’avait plus eut d’homme dans son lit depuis qu’elle avait réalisé que son cœur appartenait à Cooper et qu’elle ne désirait voir que lui à ses côtés lorsqu’elle partageait son lit avec quelqu’un d’autre. Au tout début, lorsqu’elle n’avait pas encore compris qu’elle aimait le beau brun – ou plutôt, lorsqu’elle n’acceptait pas – et qu’elle était entre les bras d’un autre homme, il lui était arrivé de prononcer le nom de Cooper à plusieurs reprise. A ces moments là, elle ne savait jamais quoi faire. Le pire c’était lorsque plus tard, lorsqu’elle rencontrait le jeune homme en question, elle devait donner de son meilleur pour ne pas craquer ou lui laisser voir ce qui se passait dans son cœur.

Elle recula et respira un bon coup. Oh ouais, elle n’avait presque plus d’oxygènes qu’elle ne décollait ses lèvres des siennes, cela était du au fait que l’aimant devenait chaque fois plus fort et plus attractif, en conséquence, c’est une fois à bout de souffle qu’elle se décollait de lui pour respirer et reprendre d’où ils en étaient. Tel un coup manigancé par son corps, sa chaleur corporelle augmenta d’un cran, et sa libido ne fit que s’intensifier. Ses mains le déshabillait sans même que sa tête ne sache ce qu’elles faisaient. Tout ce dont elle était consciente était qu’elle le voulait, ici-même, maintenant. Elle voulait sentir leur amour par l’art physique, voulait le sentir murmurer et gémir son nom, seulement son nom à elle, mais surtout être avec lui. Un tourbillon de sensations diverses mais les unes plus délicieuses que les autres papillonnaient dans son estomac. Mais voilà que le beau brun décida de changer de tactique. Il s’attaqua à son cou où il posa son visage contre avant de lui murmurer son prénom à elle tout en soufflant de l’air chaud. Il devait être fou !!! Mais complètement fou !!!! Il voulait se faire violer, c’était ça, Samy ne voyait d’autre explication car depuis le temps qu’ils se connaissaient, il devait savoir que le cou de Samy était un endroit très très – même le plus – sensible et réceptif de son corps. Mais en plus là, avec lui, c’était la sensation habituelle multipliée par 100000000000000. Un long frisson lui parcouru le corps lui donnant la chair de poule avant qu’elle ne tremble légèrement, immobile, la respiration coupée. Une fois qu’il lui fit face, elle vint poser son front contre le sien et ouvrant légèrement les paupières, elle lui murmura à son tour, contre ses lèvres, un soupir chaud s’échappant d’entre ses lèvres, de la manière la plus douce et la plus amoureuse :

« Cooper… »

Elle aurait voulu plus que tout continuer : « … Je t’aime. » Mais la tentation de recoller ses lèvres aux siennes était trop forte et puis elle n’arrivait pas encore à prononcer ses trois mots : eh oui, elle ne l’avait encore jamais fait venant du cœur. Elle lui enleva la veste, il fit de même avec la sienne. Leurs corps collés l’un à l’autre, tous deux avaient le même désir et la même envie. Elle avait tellement envie de lui que ses gestes se faisaient plus furtifs à la limite du violent. La preuve, sans faire exprès, elle lui mordilla la lèvre inférieure sans s’en rendre compte avant de s’attaquer à sa mâchoire sur laquelle elle laissa un long suçon.

C’est en se retrouvant assise sur la table, avec Cooper face à lui, quelque chose d’étrange dans le regard qu’elle retomba sur terre. Mais qu’est-ce qu’elle avait fait ????!!!! Elle n’aurait jamais du se laisser aller !! Elle avait tout foutu en l’aire. S’ils se passaient quelque chose entre elle et lui, elle ne pourrait jamais être à la hauteur, et ils finiront par casser et elle par tout foutre en l’aire, et ça, elle ne voulait pas que ça se passe avec lui. Alors c’était pour ça qu’elle avait depuis longtemps caché ses sentiments pour lui. Pour ne pas tout gâcher. La respiration rapide et irrégulière, les joues en feu, légèrement décoiffée, et quelques boutons de sa chemise défaite, elle tenta de reprendre une respiration normale. Mais voilà que lui posa Cooper une question qu’elle comprit quelques dizaines de secondes plus tard : il doutait. Il doutait des sentiments de la jeune fille envers lui, et en plus de cela : il se demandait si elle n’était pas toujours en train de jouer. En réalisant cela, Jenny ne su comment réagir. Comment pouvait-il douter de son amour envers lui après ce baiser qu’elle lui avait donné en guise de réponse. Comment avait-il pu douter de ce moment ??!! Furieuse, son visage devint plus rouge et le sourire qu’elle avait quelques secondes auparavant disparu. Elle descendit de la table, reprit sa veste, ferma les boutons de sa chemise, et les sourcils froncés, lui répondit avant de descendre de la scène et de se diriger vers la sortie.

« Oublies tout ce qui vient de se passer… »