frederikke nielsen
« Tu as besoin d'un coup de main ? ». Elle redresse la tête, pour détourner les yeux vers lui. Un sourire amusé prend naissance sur les lèvres de la blonde tandis qu'elle pose une main sur sa hanche « Ça t'arrive souvent de venir en aide aux demoiselles en détresse ». Il se marre, parce que le fait que Rikke ne soit jamais à court de ressources, de répartie, même en moment de crise, ça le branche. Carrément « Seulement quand elles portent aussi bien le minishort en jeans ». Pas moyen de ne pas se souvenir d'être revenu à cet endroit paumé avec des potes juste pour admirer la manière dont la frêle jeune femme réussissait à remettre à sa place un vieil ivrogne « Je vais faire comme si je n'avais rien entendu. J'ai horreur des techniques merdiques de dragueurs ». Il ouvre la bouche, incrédule. Un rembarrage, dans les dents. Semyon lui tend le livre que les doigts de Rikke entre en contact avec les siens « Prends-toi autrement, c'est pas un non définitif ». Il se rapproche, la domine de toute sa hauteur, fourre sa main dans les cheveux ondulés de la blonde et approche son visage du sien. Les rayons de la bibliothèque, c'était chaud. Alors que l'étreinte se resserrait autour d'elle, Rikke soupire, pose un baiser à la commisure de ses lèvres, puis le repousse « Cette fois, j'ai rien dis ». Elle lui adresse un sourire, passe la main dans ses cheveux, lisse sa chemise « C'est à moi de reculer ». Arquant un sourcil, ça fait rire la blonde. Bon dieu, ce qu'elle est canon « Il y a quelqu'un ». C'est tout ce qu'elle dit. Dommage quand même que je ne connaisse pas son nom, ce serait plus facile de savoir contre qui j'devrai faire face pour avoir un baiser digne de ce nom...

saskia nielsen
« Tu veux quoi ? » qu'elle lance, bouffée de cigarette s'envolant en cercle au-dessus d'elle. Ce n'est pas la première fois que Saskia pose les yeux sur Semyon. Elle sait ce qu'il ressent pour sa soeur, une attirance qu'il ne comprend pas puisqu'il n'a jamais été plus loin qu'un léger égarement, un rapprochement bénin, dans la bibliothèque de l'université. Si elle adore sa grande soeur pour tout ce qu'elle lui a apporté, tout ce qu'elle lui a donné, elle déteste que celle-ci lui vole la vedette. Qu'elle soit le centre de l'attention. Il y a d'abord eu Jacob, pour qui Sassy en pinçait dès son arrivée, et il a fallu que ça se reproduise de nouveau. Que ce soit autour d'un autre garçon qui lui aurait foutrement plu qui s'intéresse à Frederikke. Il est beau comme un putain de dieu avec sa chemise à carreaux, ses cheveux n'importe comment, son air à la fois malicieux et indéchiffrable, mystérieux « Pas le droit de te regarder? T'es casse-pied Saskia ». Elle se retrouve droite comme un piquet. Il a pas le droit de lui dire ça. Il n'oserait jamais avec Rikke, elle en est certaine. Eh bien tant pis, ce n'était pas sa soeur avec qui Semyon s'envoyait en l'air depuis deux semaines « Tu me demandes pas ce que moi, je veux ? ». C'est tellement facile à deviner. J'écrase ma cigarette sous mon talon, puis avance vers lui, attirant Semyon contre moi en agrippant son t-shirt « Je m'en doute ». Sa voix devient rauque. Elle capte, c'est le moment ou jamais. Elle presse ses lèvres contre les siennes, espérant que ça lui fasse oublier qu'il veut Frederikke. Qu'il ne pense qu'à elle. Au moment où il la soulève, elle soupire de contentement. Si son esprit reste encore à corrompre, faut croire que son corps lui appartient déjà...