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| Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA | |
| Auteur | Message |
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Nick J. McKenzie
Age : 34 Date d'inscription : 27/04/2010 Messages : 130 Pseudo : LolLy Copyright : LolLy Avatar : Rick Malambri Groupe : Roméo & Juliette Age du personnage : 23 ans Origine : Australien Statut : Célibataire Occupation(s) : Etudiant en médecine
| Sujet: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA Ven 14 Mai - 22:47 | |
| | bryanna k. llewellyn and. nick j. mckenzie |
Je ne sais pas vraiment ce qui m’a poussé à venir si vite ici. Enfin si je sais, c’était de savoir que ma meilleure amie allait si mal et aussi cette petite part de haine qui s’était éprise de moi. Je ne le cache pas, ces quelques mots qu’elle avait écrit « Toi aussi éloigne toi de moi c'est mieux!!! » m’étaient allés droit au cœur, comme une pique qu’on enfonce profondément mais lentement. C’était à la fois un gros coup à l’estomac et la plus grosse gifle de ma vie en même temps. Ça me faisait mal, horriblement mal qu’elle m’ait dit ça. Le pire je crois, c’est qu’elle n’ait rien voulu m’expliquer. Je suis d’accord, elle avait peut-être toutes les raisons du monde de répondre comme ça sur le coup de la colère. Mais quand-même, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponde si froidement. Avec toutes ces histoires, je vais finir par ne plus aller sur Facebook parce que je me rends compte que parfois ça ne fait qu’empirer les choses. Cette fois-ci, j’avais – selon moi – pris la bonne décision et avait envoyé balader ce foutu ordinateur pour aller lui parler de vive voix. Car après tout, à travers un écran d’ordinateur il n’y a ni le timbre de voix pour prononcer les mots, ni les gestes pour réconforter. Et au fond de moi, je savais que ce soutient virtuel ne lui servirait à rien et qu’elle avait vraiment besoin de quelqu’un. Venait-elle de tirer une sonnette d’alarme ? Je n’en savais strictement rien. La seule chose qui guidait mes pas maintenant, c’était ce sentiment que plus rien n’allait et qu’il fallait que quelqu’un réagisse. Je ne l’ai jamais vue dans un tel état et après toutes ces années que je le connais, c’est bien ce qui me fait le plus peur. Et dans un état pareil, je ne sais pas non plus comment elle peut réagir. En moi, tout se bousculait : la haine, la peur, l’inquiétude, l’amitié. Mon trajet de ma chambre universitaire jusqu’à la sienne ne me prenait pas plus de dix minutes en temps normal. Cette fois-ci, poussé par je ne sais quoi, je m’y rendis en courant et ne mis que cinq petites minutes jusque là. Arrivé dans leur bâtiment, je montai jusqu’au troisième étage et arrivai devant la porte numéro 46 qui était la sienne. Etrangement, cette dernière était ouverte. Ce n’était absolument pas dans les habitudes de Bryanna pourtant. Avant d’entrer, je vérifiai un instant, assez méfiant « Brianna ? » lançais-je. Pas de réponse. Je n’étais pas prêt à l’appeler une deuxième fois, et puis si ça se trouvait, elle était là, m’avait entendu et n’avait pas répondu en reconnaissant ma voix. Sans prévenir, je poussai alors la porte d’entrée et pénétrai dans sa chambre. En la voyant, je m’en voulus de ne pas être entré plus vite. Elle était là, allongée sur son lit, une main qui pendouillait en dehors et une boite de médicament sur la table de chevet, un verre de vin rouge à côté. A ce moment précis, je ne réfléchissais plus. Je me précipitai vers elle et m’agenouillai à sa hauteur tout en la secouant « Bryanna ! Mais qu’est-ce que t’as fouttu enfin ?! ». Ses paupières s’entrouvrirent. Sans plus perdre de temps, je me redressai et la pris dans mes bras comme on porte une mariée. Sauf que la situation n’avait rien d’aussi joyeux. « C’est Nick, je suis là, regarde moi. Ne ferme surtout pas les yeux, d’accord ? » lui dis-je, un ton plus calme mais saccadé quand même. Avant de sortir de la chambre, je pris le pot de médicaments, ça pourrait toujours servir aux médecins. Je n’avais jamais descendu trois étages en si peu de temps. Le temps pressait, je le savais. Et je savais aussi que j’irais plus vite qu’une ambulance. Courant avec elle dans mes bras sur le parking, je me dirigeai vers ma voiture, l’ouvris à distance et posai Bryanna sur le siège passager. Déjà qu’à la base j’avais tendance à ne pas respecter les limites de vitesses, dans trois jours je recevrais tous les PVs possibles pour ce simple trajet jusqu’à l’hôpital. Dans ma course contre la montre, je jetai des coups d’œil par moments vers ma meilleure amie, tout en lui parlant. « Je t’emmène à l’hôpital, ça va bien se passer tu verras. » Je n’allais pas non plus lui demander comment ça allait, ce serait plus qu’ironique. Au fond de moi, je ne savais pas si ça allait vraiment bien se passer, mais je l’espérais de tout cœur. Arrivé devant les urgences, je me garai à une place qui ne m’était pas autorisée mais je m’en fichais complètement. Je claquai ma portière en vitesse pour récupérer Bryanna dans mes bras. Après avoir verrouillé les portières, je la conduisis jusqu’à l’intérieur et ne respectant à nouveau pas les règles, je criai « Est-ce que quelqu’un peu m’aider ? Je crois qu’elle fait une overdose. ». Une petite femme, assez vieille et qui avait surement le statut de secrétaire médicale s’approcha de moi, me prit par l’épaule et me dit de sa voix la plus douce possible « Monsieur, il faut d’abord faire la fille et remplir les papiers administratifs ». Je jetai alors un coup d’œil vers la fille en question, qui était assez longue, j'avoue ne pas avoir choisi l'hôpital le moins connu mais j'étais dans l'urgence et j'ai pris le plus proche et le meilleur à ma connaissance « Vous vous fichez de moi ? » dis-je en me dégageant d’elle. C’est alors que je sentis les muscle du corps de Bryanna se lâcher. « Elle vient de perdre connaissance ! » après ces mots, une équipe accourut près de moi pour enfin s’occuper d’elle. |
| | | Bryanna K. Llewellyn
Age : 37 Date d'inscription : 23/04/2010 Messages : 434 Pseudo : ksweety Copyright : sasm Avatar : Jessica Stroup Groupe : Roméo & Juliette Age du personnage : 22 ans Origine : Italo - Americaine Statut : Célibataire :'(
| Sujet: Re: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA Ven 14 Mai - 23:55 | |
| .:: FLASHBACK ::.
Je venais de retrouver Sean, l'homme de ma vie et je n'avais jamais été aussi heureuse qu'à ce moment là. En effet je venais de passer quelques jours sans avoir de ces nouvelles et lorsqu'il m'avait parlé sur facebook j'avais été euphorique à l'idée de le revoir. Mais j'étais bien loin de me douter de ce qui allait se passer après. Nos retrouvailles furent intenses et dans la nuit qui a suivit nos deux corps n'ont plus fait qu'un, comme par magie nos deux peaux se complétaient et nos respirations se mélangeaient. La seule chose dont j'étais loin de me douter c'est de ce qui allait suivre dans la journée suivante et si je m'étais doutée de quelque chose j'aurai surement pas agit de la même manière... Sean m'avait appelé, me demandant de ne pas bouger de ma chambre parce qu'il allait me rejoindre, moi j'avais courut dans la salle de bain pour me préparer et quand je suis sortie toute pomponnée pour lui je l'entendis qui frappait déjà à la porte. Mon coeur, lui, battait comme un fou, seul reflet de mon amour pour Sean. J'allais ouvrir la porte mais la vision que j'eus ne fut pas celle que je m'imaginais. Je me souviens avoir reculé pour le laisser entrer, trainant derrière lui de grosses valises. Je le regardait bizarrement un sentiment de déception naissant en moi. "Sean, ne me dis pas que tu repars en compétition?" Il me regardait avec un regard que je ne lui connaissait pas et je le trouvait assez gêné. "Heuu... non. Je ne vais pas en compétition. dit-il d'une voix faible mais qui eut l'effet de me rassurer quand aux bagages que je voyais à ses pieds c'est pour ça que je devins assez amusée par la situation... "Mais alors qu'est ce que tu fais avec tous ces bagages? Tu sais qu'on a pas le droit d'emménager dans la même chambre.... Toute trace de bonheur ou de joie était partie de son visage d'ange et il restait impassible devant ce que je venais de dire ce qui aurait eut le don de l'amuser en tant normal. Mais cette fois-ci je le sentais au plus profond tout était différent... Et c'est à ce moment là qu'il décida d'abattre son poignard en plein coeur. "Bry, écoutes-moi, je sais que ce que je vais dire n'est pas facile et je ne veux pas que tu en souffre, mais malheureusement j'ai pris une décision, tu dois l'accepter. Je repars aujourd'hui en Italie et je suis venue te voir avant pour te dire que l'on ne pourra pas continuer toi et moi.C'est fini. Mais s'il te plait continue ta vie comme tu sais si bien le faire et prend soin de toi... Par contre ne cherches pas à me revoir!" Je ne sus pas quoi lui répondre et face à mon silence il a préféré tourner le dos et partir, mais arrivé à la porte, il se tourna une dernière fois en disant : " Adieu ". C'est la dernière fois que je l'ai vu ou entendu.
.:: FIN FLASHBACK ::.
Après ça je suis restée un moment comme ça et je crois que je suis restée sous le choc de la nouvelle ne sachant pas si ce n'était pas qu'un rêve au final. Mais non tout était net et en me levant ce matin je savais que cela avait été bien réel. Bien sur la nuit à été très agitée et je n'ai fait que pleurer, inondant de larmes mon oreiller. Et au vu des évènements récent, je n'avait goût à rien, je voulais juste dormir tellement je me sentais fatiguée. A peine réveillée de ma courte nuit, je me mis debout mais mes jambes étaient toutes tremblantes comme-ci elles aussi allaient me lâcher à tout instant. Il est évident que je n'irais pas en cours et comme j'avais pris ma douche la veille au soir, je n'ai pas prit la peine d'en reprendre une, je me suis juste habillée d'un simple short et d'un débardeur. Mais à peine avais-je mis mes affaire que je me rendis compte qu'à mon doigts y trônait la bague que Sean m'avait offerte et mes larmes se remirent doucement à couler le long de mes joues. Je me mis sur mon lit et ouvrant mon ordinateur je vis qu'une seule chose, la photo de Sean et moi. Ne voulant pas et surtout ne pouvant pas l'enlever je la cachais rapidement en ouvrant une page internet et en me connectant à Facebook. J'y ai trainé un moment avant de me remplir totalement d'idées noires et une fois que j'ai laissé germer toutes ces idées, j'ai changé mon statut exprimant mon idée de mourir. Bien entendu de nombreuses réactions se sont fait rapidement sur mon statut mais au bout d'un moment voyant que personne ne voulait s'éloigner de moi je décidais de passer à l'action. Il était simple pour moi d'avoir de pareilles idées dans de telles circonstance, alors telle un zombie, je me levais de mon lit et directement alla dans le fond d'un tiroir de mon armoire et en dénicha une boite de somnifères. Et alors que mes larmes noyait mon visage si doux, je vis poser sur mon bureau, la bouteille de vin que j'avais sorti pour Sean, pensant qu'on allait passer l'après-midi. Depuis la veille qu'il m'a quitté, je n'ai rien rangé dans la chambre. Doucement j'ouvris la bouteille et je m'en servis un verre que je bus d'une traite, puis un deuxième et c'est au troisième que je décidais de partir. J'ouvris doucement le tube de somnifères, en mit un puis deux puis trois et versa le tube entier dans la paume de ma main. A cet instant précis, je savais que je n'avais pas dit au revoir à de nombreuses personnes et les larmes recommencèrent à tomber, mais j'avais trop mal et il fallait que je fasse disparaître cette souffrance, il fallait que je quitte ce monde dans lequel il ne serait pas là ou plutôt plus là. Je mit les cachets dans ma bouche, d'abord la moitié et je bus une grosse gorgée de vin puis je recommença l'expérience jusqu'à ce qu'il y en ai plus dans ma main. Doucement je me sentais faible et je posai donc le verre sur ma table de nuit puis très lentement je me sentis tomber en arrière, à cet instant je perdais pieds, je perdais le peu de vie qu'il me restait dans ce monde et je ne comprenais plus rien. Je revoyais le visage de certaines personnes, telles que Nick, Riley, Giovanni, Bhryséis et tous ceux qui me sont chers. D'ailleurs en revoyant leur visage j'entendis une personne parler et me dire ceci : « Bryanna ! Mais qu’est-ce que t’as foutu enfin ?! ». Cette voix, c'était celle de Nick et dans mon subconscient j'avais l'impression de sourire, de me sentir bien, j'avais l'impression qu'il me disait ça pour se chamailler encore avec moi comme il le faisait souvent ou comme on le faisait tous les deux... Mais bizarrement il fut encore plus réel lorsque j'entrouvris les yeux, il se trouvait près de moi l'air très inquiet mais garder mes yeux ouverts c'était très dur et j'avais du mal à le faire. Je ne me sentais pas bien du tout, je sentis soudain mon corps se soulever et je me sentit très légère. Mais ce qui se passa après je ne m'en souviens pas, ce fut un moment très flou pour moi et la seule chose et dernière chose dont je me souvienne c'est cette phrase : « Vous vous fichez de moi ? ».
Je ne pourrai pas dire qui a dit ça, je ne pourrai pas vous dire se qui s'est passé mais ce dont je me souviens c'est que j'avais l'impression de me voir entourée de médecins, j'avais l'impression d'être sortie de mon corps l'espace d'un instant. Et très vite tout à changer, j'ouvris faiblement les yeux regardait tous ces visages inconnus et j'entendis une forte voix s'exprimer : "Elle reprend connaissance"... Moi la seule chose que j'ai réussit à dire dans un souffle ce fut ceci : "Nick"... Juste après cela ma tête s'abattit sur le lit et mon parcours fut long jusqu'à mon retour dans mon corps. Je crois bien que j'ai dû ressentir le besoin de m'accrocher quelque part, pourtant mon envie de mourir n'avait jamais été aussi forte que maintenant. Comme quoi dans la vie il se passe des choses étranges et contradictoires. Cependant il existe des histoires réelles quand au fait de traverser un long tunnel blanc au bout duquel se trouve les personnes parties avant nous. Mais je n'ai pas fait que traverser une partie de ce tunnel car en chemin il y avait une porte à gauche et une à droite. Hésitante, j'ouvris celle de droite en premier et j'y vis Sean, j'y vis la force qu'il me fallait pour pouvoir quitter ce monde dans lequel je ne me sentirai plus bien puis je repartis et alla ouvrir la porte de gauche, celle où derrière se trouvait toute une foule de gens composé notamment de Riley, Giovanni, Nick, Bhry', Katalin, ... En bref il y avait tous ceux qui m'aime et ceux pour qui je devais me battre et m'accrocher, d'ailleurs Nick me tendait la main, il était là pour moi et alors que je me sentait attirée en arrière vers la première porte je réussis à saisir cette main tendue... Petit à petit j'avais l'impression de sentir mon corps lourd et de sentir une chaleur au creux de ma main... En réalité je ne savais pas qu'à cet instant précis, on m'avait mise dans une chambre et que Nick était à mon chevet en train de me tenir réellement la main mais je reprenais doucement conscience...C'est pour ça que je sentais réellement la chaleur de sa main chaude et amicale. |
| | | Nick J. McKenzie
Age : 34 Date d'inscription : 27/04/2010 Messages : 130 Pseudo : LolLy Copyright : LolLy Avatar : Rick Malambri Groupe : Roméo & Juliette Age du personnage : 23 ans Origine : Australien Statut : Célibataire Occupation(s) : Etudiant en médecine
| Sujet: Re: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA Sam 15 Mai - 0:38 | |
| On me l’avait arrachée des bras si vite que j’avais peur qu’il ne me le prenne pour toujours. A cet instant précis, j’avais envie de les insulter de tous les noms tellement ils avaient été cons de dire qu’il fallait d’abord remplir tous les papiers administratifs. Non mais on était aux urgences oui ou merde ? Prêt à piquer une petite colère, je me retins. Bryanna était enfin entre leurs mains et ils étaient les seuls à vraiment pouvoir y faire quelque chose. Je les vis la poser sur un brancard et s’affairer autour d’elle. Ils devaient au moins être six sur son cas, ce qui m’empêcha de bien voir ce qu’ile faisaient. Enfin un petit espace se libéra et je pus voir qu’ils venaient de l’intuber. Ils se mirent ensuite tous autour du brancard et partirent en direction inverse du couloir. Comme un réflexe, je commençai à les suivre. Mais arrivé à une porte, l’une des médecins me barra le chemin « Je suis désolé monsieur, vous ne pouvez pas aller plus loin. Nous vous donnerons de ses nouvelles dès que possible. » Dès que possible ? Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? Je regardai une dernière fois par-dessus l’épaule de la jeune femme et vit ma meilleure amie allongée sur ce lit, s’en allant vers je ne sais où. Tout ce qu’il me restait à faire maintenant, c’était patienter. Je ne suis pas du style à patienter. Quand j’ai besoin de quelque chose, il me le faut tout de suite et dans une situation pareille encore plus. Voilà pourquoi je détestais les salles d’attente, parce que c’était grouillé de monde qui attendait la même chose que tous les autres, des nouvelles de nos proches, et aussi parce que ça avait une allure glauque. Je n’ai jamais aimé les hôpitaux, ne les trouvant jamais à mon goût avec leurs murs plus blancs les uns que les autres et cette ambiance trop calme, comme si tout le monde attendait une mauvaise nouvelle. Parce que dans les salles d’attentes, il y a aussi ça, les médecins qui s’approchent de vous avec cette mine triste qu’ils ont l’habitude d’arborer et qui viennent vous annoncer une mauvaise nouvelle. Ce n’est pas toujours de la mort qu’on parle, parfois simplement d’une tumeur découverte suite à un scan, ou je ne sais encore quoi d’autre. Mais dans tous les cas ça revient au même. Et c’est à cause de ça que je n’aime pas les hôpitaux. Car dans les hôpitaux il n’y a jamais personne qui va bien. Même les visiteurs ne sont pas aux meilleurs d’eux-mêmes, simplement parce qu’ils s’en font pour ceux qu’ils aiment. A cet instant précis, je me sentais minuscule, impuissant, vulnérable, et comme tous les autres. Dans cette salle, tout le monde était assis et ceux qui n’avaient pas de place pour s’asseoir restaient gentiment debout posé contre les murs, il y avait même des enfants qui jouaient avec les jeux mis à leur disposition. Moi, j’étais incapable de rester tranquille tellement je m’en faisais pour elle. Petit à petit, des patients étaient pris en charge alors que d’autres attendaient toujours. A un moment, un brancard avec un brûlé dessus passa en vitesse devant moi. Voir ça ne m’encouragea pas du tout. En tournant la tête je pus voir une pancarte au-dessus d’une porte avec marqué « Chapelle » au-dessus. Je ne suis pas croyant et je n’ai jamais prié, pas même quand j’étais gosse. Je ne croyais pas en Dieu, parce que s’il existait, Bryanna n’en serait pas là aujourd’hui. Alors non, je n’allais pas entrer dans cette salle et prier pour elle. Cependant, à l’intérieur de moi j’espérais en silence qu’elle s’en sorte. Parce qu’elle ne méritait rien de tout ça. En y repensant, je ne savais même pas ce qui l’avait poussée à un tel acte, et je n’osais même pas imaginer les conséquences si je n’avais pas décidé d’aller la voir directement. Mais malgré tout ça, j’avais des soupçons envers quelqu’un. La personne qui selon moi est la seule apte à la pousser à un tel acte. J’étais déjà assez énervé comme ça mais la simple pensée de ce que Sean aurait pu lui faire me mit en rage. C’est alors que je craquai et tapai un coup dans le mur avant de baisser la tête et de tomber accroupis au sol, les mains sur la tête. Mes yeux étaient en proie aux larmes, mais je relevai la tête, pris une grande inspiration et me levai. A nouveau, je me remis à faire les quatre cents pas dans ce couloir, ne voyant toujours aucun médecin venir à moi. Décidant de faire passer le temps tant bien que mal, je décidai d’aller prendre un café ou quelque chose de ce style à la cafétéria. Je le pris à emporter, toujours en alerte quand au moment où l’on viendrait me parler de l’état de santé de ma meilleure amie. En faisant la fille pour payer mon capuccino, je vis deux enfants devant moi qui se tenaient la main, et faisaient tous deux la fille pour acheter un jus d’orange. Automatiquement, je repensai à Bryanna et moi quand nous étions petits.Cette situation, je l’ai déjà vécue avec elle. Parce que ce n’est pas la première fois que j’interviens à temps avec elle. La première vois, nous n’avions que douze et onze ans. FLASH-BACK Cela faisait une journée entière que j’étais arrivé à Venise et papa et maman n’avaient pas encore daigné mettre un pied en dehors de l’hôtel. Et interdiction pour moi de sortir de la chambre. Je ne pouvais donc ni me faire ne nouveaux amis ni même m’amuser dans les couloirs ou les ascenseurs, ce que je trouvais assez nul et incompréhensif de leur part. Enfin bref, ce qui selon moi était parti d’un super voyage allait se résumer aux quatre mirs de cette chambre qui m’était accordée. Mais quand enfin j’entendis « Prépare-toi fiston, on va voir le carnaval. », ni une ni deux j’éteignis la télévision, me glissai dans mes baskets et me présentai devant eux. Malgré ma précipitation, je fus forcé d’attendre encore dix bonnes minutes que ma mère ajuste son chapeau et tout le tralala, ce qui avait le don de m’agacer. Quand enfin nous sortîmes de l’hôtel, je fus le plus heureux des petits garçons d’enfin revoir la lumière du jour et ce soleil radieux qui m’avait prévu. Heureusement pour moi, j’avais les idées claires et ne m’attendais pas à avoir soudain droit à ma liberté car ma mère me rappela vite à la réalité en me tendant la main, que je fus forcé de tenir « Aller viens chouchou, il ne faudrait pas qu’on te perde quand même. ». Plus mère poule que ça, je crois pas qu’il y ait ! A mon avis elle doit s’en vouloir de ces nombreuses fois où elle fait plus attention à son boulot qu’à moi. Lentement mais surement, nous nous dirigeâmes vers un embarcadère d’où démarraient tous des petits bateaux, qui n’avaient même pas de moteurs et que l’on poussait avec des bâtons. Encore une activité qui ne me disait rien qui vaille mais que j’étais bien forcé de suivre. Enfin arrivés près de la place Saint Marc, nous débarquâmes en direction de cœur de l’action, autrement dit le plus beau carnaval du monde. Alors que ma mère me tenait toujours la main, moi mon regard allait ailleurs. J’aimais bien regarder le paysage et les alentours. Alors que je regardais de l’autre côté de la rive, je vis une fille en avant plan tomber à l’eau. Je poussai alors un léger cri de frayeur, et lâchai aussitôt la main de ma mère, bien qu’elle me tienne fermement « Nick, où tu vas ?! » l’avais-je entendu dire alors que je courais vers le bord de l’eau. Je ne sais pas si j’avais été le seul à la voir, mais j’avais tellement eu peur pour elle que le reste s’était fait automatiquement. Arrivé au bord du ponton, je sautai à l’eau pour récupérer la petite fille. En la remontant, je vis du sang s’écouler de sa tête mais déjà un adulte me l’arrachait des mains et l’autre me tendait la main pour me sortir de l’eau. Je n’eus pas le temps de réaliser que déjà j’avais une couverture autour de moi et que des médecins s’affairaient autour de la petite fille. « Mais enfin Nick, qu’est-ce qui t’as pris ? » déjà, mes parents étaient là pour me souler. Je n’avais aucune réponse à leur donner alors je ne dis rien. Ils refusèrent que les ambulanciers me prennent avec et m’emmenèrent directement à l’hôtel. Je dus les supplier pendant une bonne demi-heure le lendemain matin avant qu’ils acceptent de m’emmener à l’hôpital pour la voir. Je venais de sauver quelqu’un, il fallait bien que je joue mon rôle jusqu’au bout non ? Et puis c’est comme dans les fils, alors c’est cool. Enfin j’entrai dans sa chambre, c’était l’heure du repas et elle mangeait sa soupe. Je m’approchais d’elle quand elle me lança « T’es qui toi ? ». Sympa la fille ! même pas un bonjour. Souriant, je lui répondis simplement « Ton sauveur ! ». Elle me regarda d’un air hautin « J’avais pas besoin de toi, je sais nager. » automatiquement, je lui répondis « Ah oui … j’ai vu ça ! »FIN FLASH-BACK Je sortis de mes pensées où la femme de la caisse m’interpella, pour la deuxième fois surement « Monsieur … deux euros pour votre café s’il vous plait ». Je relevai la tête vers elle, les enfants étaient partis depuis un petit bout de temps. Je lui tendis une pièce de deux euros et revint vers la salle d’attente d’un pas lent. Je vis alors une place assise et décidai de m’asseoir pour de bon. Marcher dans ce couloir ne ferait pas avancer les choses. Je n’avais pas beaucoup touché à mon café pendant l’heure qui suivit et il était durement froid quand un médecin se dirigea vers moi. « C’est vous qui avez amené la fille qui faisait une overdose ? » Je le fixai dans les yeux, il ne laissait rien transparaitre et j’étais dans l’inconnu total « Oui c’est moi » je n’osai pas le questionné sur son état, il allait bien me le dire, non ? « Votre amie est sortie d’affaire. Nous vous autorisons à aller la voir et après nous vous invitons à remplir les papiers administratifs. » Je crois que je n’entendis même pas la fin de sa phrase car que j’étais déjà dirigé vers l’immense couloir pour la rejoindre. Je l’aperçut à travers la petite vitre, et je patientai un instant avant d’entrer. Après une longue inspiration, je poussai légèrement la porte et me glissai à l’intérieur de la chambre. Il y avait des fils raccordés à elle de partout et elle avait une mauvaise mine. Je l’observai un instant de loin, essayant de prendre conscience de l’ampleur de la situation. En m’approchant, je remarquai que les traits de son visage étaient marqués de tristesse et on pouvait aussi vois qu’elle s’était battue contre on ne sait quelle chose. Entendre le son de sa respiration me fit un bien fou et c’est alors que je me permis de m’assoir à côté d’elle. Là encore, j’hésitai un moment avant de prendre sa main au creux de la mienne. De l’autre, je tenais cette boite de somnifère qu’elle avait vidée quelques heures plus tôt. A nouveau, des tas de questions. Pourquoi avait-elle été si loin ? Est-ce qu’on ne lui porte pas assez d’intérêt ? Est-ce que je n’étais pas assez présent pour elle ? et des tas d’autres encore, qui restaient toutes sans réponse. Alors que j’avais posé ma tête sur le lit et avait fermé les yeux, je sentis une légère pression sur ma main. Aussitôt, mon esprit reprit vit, je la regardai et lui fit un léger sourire, au bord des larmes, heureux de la savoir saine et sauve. Je laissai tomber le petit pot et posai ma mains sur son front, lui remettant les cheveux en place « Je suis là Bryanna. Je ne te laisserai jamais tomber, tu m’entends ? » lui dis-je d’une voix douce mais saccadée « Jamais ! ». |
| | | Bryanna K. Llewellyn
Age : 37 Date d'inscription : 23/04/2010 Messages : 434 Pseudo : ksweety Copyright : sasm Avatar : Jessica Stroup Groupe : Roméo & Juliette Age du personnage : 22 ans Origine : Italo - Americaine Statut : Célibataire :'(
| Sujet: Re: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA Sam 15 Mai - 3:00 | |
| J'étais bel et bien dans cet hôpital, dans cette chambre, allongée sur ce petit lit bien couverte et entourée de pleins de tuyaux de partout. Heureusement que je ne ressentait encore pas vraiment tous cela, heureusement que je ne pouvais ressentir cette douleur qui continuait de consumer mon cœur à petit feu. Mais tout ce que je savais c'est que je me sentais lourde, dans ce corps que j'avais pu observer pendant que les médecins s'affairaient tout autour de moi. Petit à petit mes sens reprenaient leurs fonctions et la première partie qui se remit à fonctionner ce fut ma main, cette même main que j'avais vue dans ce rêve si étrange attraper celle de Nick. D'ailleurs pourquoi avais-je fais un tel rêve? Pourquoi avais-je vu mes amis un par un? Une telle question ne peut pas avoir de réponse il me semble et cela ne faisait rien. Tout ce que je me souvenais de cet étrange rêve était assez flou et pourtant si proche mais à présent que j'avais totalement réintégrer mon corps, les images que j'avais vu s'estompaient petit à petit dans ma mémoire. Après la main, ce fut les jambes et les pieds qui reprirent vie et après l'autre main avec le bras et puis c'est tout mon corps que je sentais. Mais comme avant tout semblait peser des tonnes et ce qui n'avait pas disparut c'était cette douleur intense au plus profond de moi. Si j'avais pu j'aurai plonger mes mains dans ma poitrine afin d'y arracher mon cœur, un des organes qui me permettait de vivre et qui n'avait pas voulu s'arrêter quelques heures auparavant. Alors que je ressentais à nouveau des choses, je refusais d'ouvrir les yeux, je refusais de voir ce qui allait m'entourer, je refusais tout simplement de voir si j'étais encore en vie. Mais en y réfléchissant bien, je devais l'être encore sinon cette douleur ne ferait pas aussi mal, elle serait partie à jamais, ça j'en étais certaine. Et c'est ainsi que je serrai la main qui était dans la mienne, enfin je supposais que ça soit une main. Le problème c'est que je ne savais pas qui était là auprès de moi vu que je refusais d'ouvrir les yeux. La peur et la déception de vivre l'emportant sur tout le reste. Ma tête venait de s'enfoncer un peu sur l'oreiller mais cela ne me fit pas réagir, pas plus que la caresse que je ressentis quand Nick posa sa main sur mon front et soudain je l'entendis : « Je suis là Bryanna. Je ne te laisserai jamais tomber, tu m’entends ? » « Jamais ! ». Cette phrase me toucha malgré tout et je voulut sourire mais ça m'étais encore impossible, la seule chose que je fis c'est d'ouvrir doucement les paupières et de les laisser à demi-ouvertes. C'est là que je re-prononçai le seul mot que j'avais prononcé aujourd'hui : "Nick?". Il était encore là et encore une fois il m'avait sauvé la vie. Sans lui cela ferait bien longtemps que je ne serai plus de ce monde mais je ne pus m'empêcher de m'interroger sur l'endroit dans lequel j'étais et j'étais en colère contre lui. Je sais que je devrais lui en être reconnaissante mais il ne faut pas oublier que je veux mourir et lui ne fait que me sauver la vie. " Nick? où je suis? Et pourquoi ne m'as tu pas laissé mourir? Pourquoi ?" Bien entendu je prononçai ces mots avec beaucoup de difficultés car j'étais encore très faible. Au lieu de lui dire merci voilà que je lui reprochais de m'avoir tiré d'affaire, voilà que je lui reprochais d'avoir été là. Mais quelle amie étais-je pour agir ainsi? Etait-ce la douleur et le mal-être qui me faisais agir ainsi? Et pourtant Nick je sais que c'est le seul homme qui ne pourra jamais me faire de mal, c'est celui en qui je peux le plus compter et que j'aime plus que tout dans mes amis garçons. Lui, c'est un réel ami. J'étais une bien piètre amie d'avoir voulue l'abandonner et maintenant de l'accabler comme je le fais alors qu'il étais installé tout prêt de moi dans cette sinistre chambre. Doucement des larmes tombèrent en silence sur mes joues suite à ce que je venais de lui demander car prononcer le mot mourir était autre chose que de le penser ou de vouloir le faire. J'avais peut-être agit en lâche, j'avais peut-être regretté ce geste une demi-seconde avant de le faire mais maintenant l'envie de recommencer se faisait encore plus forte. Enfin j'étais surtout aveuglée par cette douleur causé par l'abandon de Sean, celui en qui j'avais le plus confiance, celui que j'aimais plus que ma propre vie, le dernier que je pensais capable de me faire une telle chose. D'autant plus que je n'avais pas eu plus d'explication que cela sur la raison de son départ et de la fin de notre relation.
Pendant tout le temps où j'avais parlé et m'étais adressée à Nick, je n'avais pas osé le regarder, je ne voulais pas croisé son regard, je ne voulais pas y sentir du reproche ou de la déception. Je me demandais aussi si d'autres personnes étaient au courant de mon état, je me demandais comment aurai réagit les gens si j'avais réussit à me tuer. A la place de croiser le regard de mon meilleur ami, je préférais regarder la petit horloge ronde accrochée en face de mon lit, c'était d'ailleurs une des seules choses que je pouvais voir rien qu'en ouvrant les yeux. La vie était mal faite ça c'était évident. Une personne tente d'en finir avec la vie et si vous réussissez à la sauver, la seule chose qu'elle voit de son lit d'hôpital c'est les minutes qui continuent de tourner. Ces longues minutes qui passent et qui vous montre que vous êtes bien vivant pour voir le temps s'écouler lentement, très lentement. En même temps jamais je ne pensais me trouver dans une telle situation et j'étais à l'époque la première à dire que les gens qui tentent de se suicider sont des lâches. Maintenant je faisais parti de ces personnes là et je pense qu'à l'avenir je vais revoir certaines choses que je ne verrais plus pareilles. Mais maintenant je sais aussi que prêt de moi j'ai un ange-gardien prêt à me sauver la vie. Sauf qu'il va falloir que je sois digne de cela et je ne suis pas sure d'être assez forte et assez digne pour me relever complètement de ce qui s'abat sur moi en ce moment dans ma vie...
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| | | Nick J. McKenzie
Age : 34 Date d'inscription : 27/04/2010 Messages : 130 Pseudo : LolLy Copyright : LolLy Avatar : Rick Malambri Groupe : Roméo & Juliette Age du personnage : 23 ans Origine : Australien Statut : Célibataire Occupation(s) : Etudiant en médecine
| Sujet: Re: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA Sam 15 Mai - 12:45 | |
| Jamais je ne m’en étais fait pour quelqu’un, du moins jamais de cette manière là. Je n’ai jamais pleuré, et ce n’est pas question d’être un homme ou pas, simplement que je n’ai jamais eu les raisons pour le faire. Je n’ai jamais eu besoin de laisser échapper quoi que ce soir. Ce n’est pas dans ma nature d’être triste, la seule chose qui m’affecte fortement, c’est la colère. Et ça, je dois avouer que je ne le contrôle pas toujours. Voilà pourquoi ma réputation n’est pas si bonne que ça. Mais ne vous en faites pas, ce n’est pas pour ça que je me bagarre tout le temps. Je n’ai pas non plus un cœur de pierre, la preuve à l’instant même. Et puis j’ai déjà souffert, avec Billy mais ça, c’est une toute autre histoire. De par ce qui venait de se produire ce soir, je pouvais comprendre que des milliers d’émotions pouvaient vous traverser en un instant et que vous vous sentez alors désorientés et perdus. Là, à son chevet, je ne savais pas ce que je pouvais lui dire, de peur de la blesser ou de ne pas choisir les bons mots. Dans le genre, je sais que je peux être maladroit et la rigolade n’était vraiment pas de mise. Je m’étais rendu compte par la même occasion que ma meilleure amie était beaucoup moins forte qu’elle ne voulait le faire transparaitre. Elle ressemblait à un filtre qui laisse passer les plus petites choses mais retient les plus grosses à l’intérieur d’elle, jusqu’au jour où le filtre est plein, en proie à déborder et là, il est trop tard. Je m’en voulais cruellement de ne rien avoir décelé plus tôt. Les amis c’est censé être là pour ça non ? Ce sont eux qui nous connaissent par cœur, parfois même que nous même, et qui sont censé être là pour nous ? Ce sont eux qui ont un regard extérieur qui devraient tout prévoir. Mais quand la personne concernée cache si bien son jeu, il est difficile de pouvoir déceler quelque chose. Surtout que dans son cas, les évènements s’étaient passés en très peu de temps et que pendant ce temps, elle n’était même pas sortie de chez elle. A cet instant même, je me promis en secret de toujours faire attention à elle, quitte à être trop présent et à me faire jeter, je préférais ça que rien. Après lui avoir dit ces quelques mots, je le regardai, et je dois avouer que ça me faisait encore plus mal, comme une nouvelle pique que l’on m’enfonçait en plein cœur, comme si ma plaie n’était pas déjà assez marquée. Son visage laissait vraiment transparaitre sa souffrance, alors qu’elle peinait à ouvrir les yeux. Mon cœur se réchauffa quelque peu quand elle prononça mon nom. Je me penchai alors un peu plus vers elle, mais gardai tout de même une certaine distance, ne voulant pas trop la brusquer. Et pourtant la seule et unique chose que j’avais envie, c’était de la prendre dans mes bras et de la serrer très fort contre moi. Etrangement, quelque chose me retenait de le faire, et suite à ses prochaines paroles, j’avais eu raison de garder une certaine distance. « Nick? où je suis? Et pourquoi ne m'as tu pas laissé mourir? Pourquoi ? » et si son état physique me faisait déjà mal, là ce fut encore pire. Jamais je ne me serais attendu à de telles paroles de sa part. Jamais je n’aurais pu soupçonner qu’à l’intérieur d’elle-même, elle allait encore plus mal que ce que son physique et les traits de son visage laissaient transparaitre. Ce qui me parut le plus absurde fut qu’elle m’ait demandé pourquoi je ne l’avais pas laissée mourir. C’est simple pourtant, non ? Parce que je suis son ami, son meilleur ami, et que jamais je ne la laisserais tombée. Est-ce qu’elle le comprenait ça ? Je commençais sérieusement à me poser des questions sur tout ça, mais ce n’était pas vraiment le moment adéquat pour lui lancer en pleine figure ce que je pensais. Car si j’avais pu, je n’aurais pas été si doux et je lui aurais lâché en pleine face ce que je pensais de ce qu’elle venait de faire. C’était une idiote, la plus grande des idiotes que j’ai jamais connues ! Non mais, est-ce qu’elle avait réfléchi une seule seconde aux conséquences de ses actes ? Est-ce que les gens qui se suicident pensent aux gens qui les entourent, ceux qui restent et qui ne comprennent même pas ce qui a poussé leur enfant ou leur ami à un tel acte. Déjà que là ma tête grouillait de questions alors qu’elle était vivante, je n’osais même pas imaginer une seule seconde si elle était morte et que jamais je n’aurais eu de réponses à toutes ces questions. Ce qui était sur, c’était que d’une manière ou d’une autre, j’aurais trouvé Sean et lui aurait fait payé ce qu’il avait fait. Un meurtre ? Je crois que je serais capable de tout. Pour l’instant, ce qui m’importe c’est l’état de Bryanna. Le cas de Sean, je m’en chargerai plus tard. Au fur et à mesure que les minutes passaient, je sentais que mon silence commençait à devenir lourd. Mais je n’avais toujours pas trouvé les mots adéquats. De plus, j’étais persuadé que si je ne restais pas auprès d’elle, Bryanna recommencerait, d’une manière ou d’une autre. Bien qu’elle venait de me rejeter, je savais qu’elle avait besoin de moi. Parce que je suis son ami, que j’ai un regard extérieur et que là, je sais qu’elle ne s’en sortira pas seule. Mes doigts n’avaient cessés de glisser dans sa chevelure noire et mon autre main était tout de même restée dans sa paume. Lentement, j’ouvris la bouche, espérant que les mots allaient enfin sortir. « Je ne peux pas te laisser faire ça Bryanna. » dis-je alors. Mais ces paroles me semblaient bien trop simples à mon goût, alors je poursuivis « Tu me demandes pourquoi ? La réponse est simple, si toi tu imagines nous laisser et ne pas avoir besoin de nous, c’est ton choix. Mais pense une seule seconde à ceux qui restent. » Malgré tout, ce que je disais semblait n’avoir aucun sens. Elle devait surement s’être déjà posé cette question, du moins je l’espérais. « Tu es ma meilleure amie, et moi je n’imagine plus ma vie sans toi depuis que j’ai douze ans. » terminais-je par dire. |
| | | Bryanna K. Llewellyn
Age : 37 Date d'inscription : 23/04/2010 Messages : 434 Pseudo : ksweety Copyright : sasm Avatar : Jessica Stroup Groupe : Roméo & Juliette Age du personnage : 22 ans Origine : Italo - Americaine Statut : Célibataire :'(
| Sujet: Re: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA Sam 15 Mai - 15:43 | |
| Maintenant que j'étais revenue pleinement à moi, je pouvais ressentir chaque sentiment qui me traversait, que ce soit la douleur d'avoir perdu celui que j'aime, la tristesse que cela m'a provoqué, la colère contre Nick de m'avoir sortie de ma tentative, le dégoût d'être encore en vie et bien d'autre encore. Au plus profond de moi je ressentais toujours ce vide, ce vide qui était tel que je me sentais totalement vidée. Il était évident que tout cela finirait surement par passer en tout cas si je laisse le temps faire mais aurai-je assez de courage pour attendre? Et malgré ce que je ressentais de négatif, malgré le fait que je sois en colère contre Nick, j'étais rassurée qu'en ce moment il soit là près de moi. Et je ne voulais pas le voir partir mais mes mots dépassaient ma pensée. Le simple fait d'ouvrir la bouche et un flot de reproches et de choses mauvaises en sortaient. J'avais plus envie de rien ou plutôt je ne savais plus trop ce que je voulais car je voulais à la fois que Nick me laisse à mon triste sort mais d'un autre côté je ne voulais pas qu'il me laisse. Je voulais tout à la fois en finir mais je voulais aussi m'en sortir, je voulais retrouver Sean mais en même temps je le détestais et l'aimais. Tout ce qui se passait dans ma tête allait à toute vitesse malgré que je sois faible. Moi-même je n'arrivais plus à comprendre le rythme infernal de mes pensées qui s'entremêlaient et s'entrechoquaient les unes aux autres. Et il me manquait tellement de réponses, tellement de choses pour que le bonheur réinvestisse ma petite personne. Tous ces moments de joie et de bonheur me semblaient bien loin et je ne voyais qu'un gros trou noir autour de moi. Comment en si peu de temps, j'avais pu en arriver là? Comment une seule et unique personne avait réussit à m'anéantir à un tel point? Etais-je aussi vulnérable que cela? Me mentais-je à moi-même en me faisant croire que je pouvais tout surmonter? Voilà d'importantes questions que je me posais et que je ne cesserai de me poser. Mais la plus importante je venais de la poser à mon meilleur ami et un long silence s'ensuivit. Je ne sais pas pourquoi il n'a pas répondu tout de suite, tout ce que je sais c'est que sa réponse n'eut pour effet que d'augmenter ma colère intérieur et je découvrais quelque chose de nouveau en moi quand il me dit ceci : « Je ne peux pas te laisser faire ça Bryanna [....] Tu me demandes pourquoi ? La réponse est simple, si toi tu imagines nous laisser et ne pas avoir besoin de nous, c’est ton choix. Mais pense une seule seconde à ceux qui restent. [...] Tu es ma meilleure amie, et moi je n’imagine plus ma vie sans toi depuis que j’ai douze ans. ». Je me surpris à penser que je ne voulais pas qu'on m'aime, je me surpris à vouloir éloigner tout le monde de moi et je ne voulais pas qu'on s'attache à moi. C'est à cet instant que je décida de tourner la tête vers Nick qui était toujours en train de me passer sa main dans mes cheveux, geste qui avait quand même un effet apaisant. Je n'imagine même pas comment j'aurais pu être sans cela, surement une vraie furie.
En regardant Nick pour la première fois depuis le début je ne découvris pas de belles choses, au contraire, il avait les traits tirés et on voyait pas mal de choses en fait. Le jeune homme s'inquiétait et s'interrogeait c'était indéniable et il ne pouvait le cacher mais moi non plus je ne pouvais plus rien cacher. D'ailleurs en temps normal, j'aurai peut-être pleuré par des paroles aussi touchantes que celles de Nick mais là, non, je préférait restée impassible. Et j'allais même jusqu'à pousser le bouchon un peu plus loin : "Nick, ne dis pas n'importe quoi. Ta vie peut très bien se dérouler sans moi, je ne suis pas indispensable. La preuve tu as vu ton état à présent? De toute façon nous sommes tous voués à la mort...". Pourquoi avais-je dis ça à la seule personne présente afin de me tendre la main? Je pense que la seule chose qu'il me fallait à cet instant précis c'était un bon électrochoc. Vu comment j'étais partie c'est la seule chose qui me ferais réagir, la seule chose qui me mettrais une bonne gifle afin que je ne m'en relève que mieux. Parfois il y a ceux qui fonctionne au chantage ou même à l'ignorance, moi en cet instant précis je marchais à l'électrochoc. Mais bien que je dise tout un tas d'horreur à Nick, je continuais à le regarder en soutenant son regard mais surtout je laissais ma main dans la sienne. Je ne pouvais pas la retirer, c'était un peu ce qui me permettais de garder la tête hors de l'eau. C'était la seule chose qui m'empêchais de sombrer et encore je n'avais pas vue combien de personnes étaient prête à me soutenir et à m'aider à m'en sortir. En tout cas il est certains qu'à ma sortie j'allais avoir besoin de beaucoup de présence de mon entourage et bizarrement la réaction qui me faisais le plus peur était celle de ma sœur. Je crois qu'elle ne me pardonnera jamais d'avoir voulu l'abandonner.
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| Sujet: Re: Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA | |
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| | | | Le passé fait mal ; on en souffre au présent et l'avenir nous fait peur. ♠ PV BRYANNA | |
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